Cette page développe les articles des 15 juin et 20 novembre 2015 consacrés à l’histoire de la chapelle et aux mariages kervoyalais, mais avec plus de photos et de nouveaux témoignages!
Connaissez vous vraiment la chapelle de Kervoyal?
Notre Dame de la Paix, tel est son petit nom à notre chapelle . Mais avez vous une idée de son histoire? Sa genèse date de la destruction de son ancêtre en 1942. Cet ancien hangars reconverti fut en effet détruit lors de la guerre de 1939/45. Après celle ci, les gens commencèrent à revenir avec un besoin jovial de prier qui eu pour effet de générer une somme de bénévolat en tout genre pour la remplacer.
–
Ainsi, dès la fin de la guerre, et principalement à l’initiative des premières familles de « baigneurs » et grâce à l’adhésion totale de la population, une chaîne enthousiaste s’est mobilisée pour recréer un édifice digne de cette ferveur? Alors, dès le début des années 50 l’architecte Colle, de la famille propriétaire de l’ancien hôtel des deux plages, offrit ses plans originaux d’une barque inversée pouvant contenir 150 personnes et Monsieur Bergeaud, avec l’accord du diocèse, proposa et céda un terrain pouvant accueillir cet édifice.
–
La première pierre fut posée le 6 août 1950 après une messe dite à Ker-Guénahel, l’ancienne maison (qui existe toujours) des gardes côtes , près de la petite plage , et qui attira une foule équivalente à celle que l’on peut observer encore de nos jours à pareille époque!
–
Des débuts difficiles.
Petit à petit l’édifice se fit, certes, avec parfois des difficultés de paiements mais toujours avec l’énergie et la bonne humeur communicative si significative des gens qui fréquentaient l’endroit à cette époque. C’est à dire les mêmes qu’aujourd’hui: à la fois d’ici et de partout mais unis par l’amour de kervoyal! Durant plusieurs années de nombreux dons et collectes furent organisés avec succès autour de festivités rassemblant les bonnes volontés.
–
La première messe pu y être célébrée le 2 août 1953. L’autre événement marquant fut le dallage en ardoise de la nef en 1962 et dont la conséquence inattendue à l’époque fut dramatique: les enfants ne pouvaient plus jouer dans le sable qui s’y trouvait précédemment et ainsi toute une génération trouva soudainement l’endroit moins passionnant! Surtout que l’on y trouvait parfois quelques pièces tombées du panier lors des quêtes précédentes…
Les vitraux ont commencés à être posé en 1967. Ils sont la création d’un artiste local, Monsieur Roger Lamy et de sa femme Monique, notre quasi doyenne toujours aussi vaillante! Bravo à eux pour ce travail dévoué et créatif.
–
A noter que les deux saints qui s’y trouvent (Saint Léger et Saint Thuirin) ont étés kidnappés tour à tour en 1968 et 1970 avant d’être retrouvés près de Lyon en 1972. Restaurés avec beaucoup de passion il y a quelques années, ils sont dorénavant protégés dans des « cages de verre ».
–
Une fréquentation éternelle?
Alors ce qu’il faut retenir de cet aventure est un engouement populaire, au sens large, géré avec enthousiasme par le mythique curé de Damgan: le Père Larboulette et qui montre que l’union fait la force, surtout sur la durée. En effet, encore cette année, toute l’électricité a été refaite et le succès de ses visites par Jaques Hazo (de l’office de tourisme) qui connaissent, en été, un succès grandissant prouvent l’intérêt de cette insolite chapelle.
Il s’y célèbre encore des messes, parfois sur demande, et souvent en hommage aux anciens. Renseignez vous si vous voulez vivre un moment particulier emprunt d’une nostalgie pas si lointaine….
Mais sinon elle est régulièrement ouverte et y entrer c’est ressentir une ferveur invisible et réconfortante: celle de l’énergie communicative! Et oui, on s’y sent bien dans notre chapelle, même si il y faisait chaud les dimanches d’été lorsqu’elle était pleine!
Les mariages
Lors d’une publication sur Facebook cet été l’idée d’un article sur les mariages à Kervoyal est apparue. Car en effet, cela fait bien longtemps qu’il n’y en a plus eu à Kervoyal et nous nous sommes demandé comment pouvait se dérouler un jour si particulier dans notre jolie chapelle. Ainsi nous avons réussi à recueillir plusieurs témoignages ainsi que quelques photos que nous vous partageons ici.
Nos premiers mots vont sincèrement à ces personnes pour les remercier chaleureusement de nous avoir fourni ce matériel qui ravivera sans doutes beaucoup de souvenirs à nombre d’entre nous…
Rappelons que le premier mariage eu lieu le lundi de Pâques à 11h le 7 avril 1958 et concernait la fille de Monsieur Bergeaud, celui là même qui avait donné un terrain jouxtant sa maison pour l’édification de la chapelle et qui, en ce jour ou son aînée quitta la famille, ressenti une forme d’accomplissement. Les journaux qui suivaient avec enthousiasme l’évolution de la construction firent donc naturellement, pour cette première, un long article tel celui de Ouest France (voir ci contre).
–
Pas beaucoup plus loin, et même en face pour être précis, se trouvait la ferme des Bosseno, celle ou le village allait chercher à vélo son lait dans des pots en aluminium avec une poignée en bois. Il y vivait 5 sœurs et toutes se sont mariées là! Nous avons le témoignage de deux d’entres elles, Chantal et Dominique.
Chantal se souvient « Mon père était appelé à un moment donné de sa vie le maire de Kervoyal. Il était connu comme le loup blanc ou plutôt comme le pêcheur qui vendait sa cotriade en revenant de la pêche ». Pour elle, le grand jour fut en mai 1978: « C’est là que je me suis mariée. Que des bons souvenirs! A l’époque il y avait le restaurant « Ty Bayon » c’était là notre vin d’honneur et je peux vous dire que nous avons eu un orage démentiel juste à la fin de la messe. Du coup il y eu très peu de photos car tout le monde était à l’abri! »
–
–
Ce fut sous d’autres auspices pour sa sœur Dominique:« C’était un samedi au mois d’octobre 1983 il faisait très beau. Je fais parti d’une vieille famille de Damgan et plus particulièrement de Kervoyal. J’habitais avec ma famille en face de la chapelle dans une ferme. Les vaches de la ferme étaient appelées les majorettes de Kervoyal car elles étaient amenées au champ donc on traversait le bourg de Kervoyal toutes les fins d’après midi vers 17h. Ce sont des bons souvenirs quand j’y repense… »
–
Andrée, quant à elle est venue de plus loin (Landrezac!), pour franchir elle aussi le pas en juin 1976. « Kervoyal était un souvenir d’enfance, il faut dire que j’habite depuis toujours Landrezac ». Elle se remémore avec conviction ce jour: « Je m attendais à trouver un sol en sable comme autrefois mais il était en dur (bon c’est vrai que je n y allais que rarement) donc un peu déçue. Mais on s est dit OUI quand-même! ». Et lorsqu’on lui demande pourquoi la chapelle de Kervoyal et non pas l’église de Damgan, étant donné que Landrezac est plus proche de Damgan, sa réponse est magique et sans appel: « Parce qu’ elle est bien plus belle! » Ce que nous approuvons évidement!
–
Enfin, pour finir, nous avons le témoignage de Christiane, lors de son mariage avec Francis le 10 avril 1965. Christiane garde le souvenir d’une journée heureuse malgré la pluie car les femmes du village, Juliette en tête avaient somptueusement fleurie la chapelle, lui donnant un réel air de conte de fée…