Les îles du golfe
Quarante jours ou une année?
Elles sont nombreuses, ces îles, et si l’on s’en tient à la légende il y en a une par jour (les morceaux brisés de la couronne des fées de Brocéliande) mais si l’on s’en tient à la géographie, entre îles, îlots et presqu’îles leur nombre approcherait la cinquantaine, ce qui est déjà bien!
Elles appartiennent toutes aux communes limitrophes exceptées deux qui sont communes indépendantes, à savoir l’île aux Moines et l’Île d’Arz (qui bénéficient de liaisons régulières toute l’année) alors que les autres appartiennent à des propriétaires privés ou à l’état, et parfois partiellement.
Certaines sont accessibles à marée basse comme Tascon ou Berder pour les plus conséquentes (mais attention à la marée!) alors que pour la majorité il faut une embarcation personnelle, même modeste.
Une vie à travers les temps.
S’embarquer sur les îles du Golfe c’est retrouver à quelques minutes du continent, un mode de vie parfois figé et souvent silencieux qui plait tant aux amoureux de la quiétude qu’à une faune variée que l’on croise plus aisément que sur terre! C’est aussi retrouver des plages désertes, une flore parfois exotique ou avoir des échanges plus aimables avec une population qui connait le sens du mot solidaire.
Quand aux îles privées, certaines dégagent un air de mystère alors que d’autres évoquent la solitude du caillou (même si c’est un cromlech comme à Er Lanic, un tumulus comme à Gavrinis ou une quantité insoupçonnable comme sur les autres). Il est à signaler que le Golfe s’est élevé de 10 mètres depuis 5000 ans, et il est d’ailleurs maintenant avéré qu’il existe des pierres levées sous l’eau, preuve de cette montée des eaux qui continue…A signaler également que la stabilité de la température en son fond favorise le vieillissement optimal du vin et que depuis quelques années certains restaurateurs ou vignerons s’essaient à cette technique : avis aux plongeurs qui veulent tenter une nouvelle ivresse des fonds marins!
Sur les deux principales îles il y’a très peu de routes et de voitures, ce qui rend agréable le fait de se perdre dans les ruelles sinueuses ou se côtoient de petites maisons souvent colorées et qui débouchent parfois sur une crique abandonnée. La vie est rythmée par le va et vient des bateaux qui embarquent ou débarquent les visiteurs et les îliens. Ceux-ci sont souvent reconnaissable à leur carrioles qui les aident à porter les provisions jusqu’à chez eux. Mais aux beaux jours, le plaisir ultime est d’y rester dormir afin de profiter au maximum de ce dépaysement aux charmes multiples tout en goûtant la sensation unique d’être loin de tout. Et surtout, pour profiter des superbes coucher de soleil que l’on ne peut voir qu’ici!
Les moines ou l’ours, difficile de choisir.
Izenah est le nom breton de l’île aux Moines qui doit son nom à sa forme de croix et au fait qu’elle ait longtemps appartenu à l’abbaye St Sauveur de Redon (fondé par le moine irlandais chassé de Kervoyal!). Environ 620 habitants se partagent 300 hectares.
Plus touristique et plus fréquentée, elle offre de belles promenades notamment dans sa partie sud, plus sauvage. Départ toute l’année pour cette traversée de 5 min. depuis Port Blanc à Baden, à 40 min de Kervoyal.
L’Ours ou les moines, difficile de choisir.
Arz, ours en breton, c’est l’île des capitaines au long cours qui revenaient y prendre leurs retraites et il n’est sans doute pas impossible que la devise de l’île « Arzao Hag Arzam« , (debout et tenons) vienne de là. Environ 250 habitants se partagent 330 hectares et 7 îlots dont le plus grand est Illur.
Des paysages variés, des points de vues majestueux, un silence magistral et de grandes plages désertes font le bonheur des randonneurs.
Pour s’y rendre, partir de la gare maritime de Vannes toute l’année et profitez d’une traversée de 20 minutes sur le Golfe absolument délicieuse. A 25 mn de Kervoyal!
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