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Le bonheur est à Kervoyal!

Ça y est, l’été est bien loin!  Malgré un début d’automne clément, on commence à rechercher nos petites laines. Généralement c’est le moment ou l’on se renfrogne alors que les petites maladies et virus , eux, sont de sortie pour accentuer notre mal-être. Les experts appellent cela le « blues automnal ».  

Mais comme nous sommes à Kervoyal et que les Kervoyalais sont vaillants et prévoyants, nous avons décidé de consulter un spécialiste du dynamisme et de la remise en cause pour passer ces prochains mois dans la bonne humeur et l’énergie positive.

Alors pour cet article, après vous avoir détaillé les symptômes de ce blues automnal, vu l’aspect médical et ses conséquences sur notre quotidien, nous verrons que faire. Mais surtout nous interviewerons Jean-Philippe Ackermann dont la famille vient à Kervoyal depuis plusieurs générations et qui lui-même ne raterait aucune occasion de venir.

Grand sportif, il est surtout coach, formateur et conférencier, il conseille de grandes entreprises (Groupama, Free, Carrefour ou La Poste) sur les vertus du bien-être pour tous. Il est également membre de la Ligue des Optimistes de France auprès, entre autres, de Matthieu Ricard, Jean d’Ormesson ou Eric-Emmanuel Schmitt. Bref, c’est l’homme de la situation, et il va nous donner un moral à toute épreuve!

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tous-et-toutes-concernesCoup de blues à Kervoyal.

Les couleurs ne mentent pas: le bleu diminue au profit du gris et même si les levers de soleil sont plus lumineux, que l’on soit en ville, ou à la campagne, le changement d’heure nous attend et certains auront du mal à l’appréhender.

Eh oui, il est, malheureusement, temps de  faire face aux  stressantes échéances de tout bord (rentrée professionnelle, recherche d’emploi, impôts, cotisations, assurances, maladies, terrorisme et… élection présidentielle).

Mais pourquoi est-ce si dur de s’y remettre?

Les symptômes selon l’OMS

9 symptômes caractéristiques de la dépression ont été définis par l’OMS, mais pour que le constat de dépression soit diagnostiqué, il faut en manifester au moins 5 tous les jours et depuis deux semaines, dont les deux premiers obligatoirement.

Ces symptômes sont: la tristesse, la perte d’intérêt et du plaisir, le sentiment de dévalorisation, des idées de mort, la perte d’appétit, des troubles du sommeil, le  ralentissement psychique et physique, l’ asthénie (fatigue sans effort produit) et les troubles de l’attention et de la mémoire.

Il faut jusqu’à 5 ou 7 symptômes pour que la dépression soit considérée comme modérée, mais elle est parfois déjà handicapante, car suffisamment capable de ralentir notre enthousiasme et d’augmenter notre irritabilité. Cela a même une influence sur nos défenses immunitaires.

L’aspect médical

Comme tous les êtres vivants, nous sommes soumis à des rythmes naturels. Ces rythmes sont régulés par des « synchronisateurs » internes et externes. Parmi les synchronisateurs internes, la lumière est très importante. C’est notre horloge biologique et elle contrôle plusieurs fonctions comme l’alternance veille/sommeil et la sécrétion de certaines hormones.

carte-de-france-du-bonheur-v2bChez les personnes sensibles, la baisse de la luminosité hivernale entraîne une « désynchronisation » de cette horloge interne et perturbe la sécrétion de la mélatonine favorisant ainsi les symptômes. C’est pourquoi il est conseillé de sortir dès que l’occasion se présente.

Sur le plan biochimique, la dépression est caractérisée par une perturbation du fonctionnement des messagers chimiques du cerveau : les neurotransmetteurs.

En fonction de la zone du cerveau, cela peut concerner la noradrénaline (un précurseur de l’adrénaline), comme la dopamine (un des neurotransmetteurs du bien-être). Or, la baisse de la dopamine provoque une diminution des endorphines, une sorte de morphine normalement fabriquée par notre organisme. Ainsi, les dépressifs, en plus d’un mal-être psychique éprouvent parfois de véritables souffrances physiques.

Les conséquences sur notre santé et notre vie quotidienne.

La tristesse et les idées noires ne sont pas les symptômes dont on se plaint le plus, mais davantage les sensations de ralentissement et de pénibilité à faire les choses. Ce phénomène peut donc engendrer:

  • une vie sociale et familiale perturbée
  • une vulnérabilité accrue aux infections de toute sorte
  • de l’hypertension et des risques de problèmes cardiaques
  • des problèmes de surpoids à cause d’un profond laisser-aller, dont une alimentation négligée ou, à contrario, une perte de poids spectaculaire quand l’appétit est en chute libre
  • une perte de mémoire et le déclin du système cognitif (une étude par IRM révèle que plus la durée de la dépression est importante, plus la perte de volume de la matière grise du cerveau l’est également)
  • le suicide

Que faire?

Il y a les remèdes consuméristes, de bon sens, alimentaires ou psychologiques (que nous développerons lors de l’interview qui suit).


panneaux-bonheur-kervoyal-lapinLes consuméristes
vous diront de passer l’hiver au soleil, de s’acheter des séances de luminothérapie (des lampes peuvent être également installées chez soi) ou des tonnes de produits en complément de votre alimentation.

Le bon sens serait de s’exposer le maximum au soleil ou tout du moins de sortir (malgré le froid, mais c’est revigorant finalement). Déjà d’être le plus souvent près d’une vitre change également beaucoup de chose. Bref, sortez redécouvrir la nature et ses parfums spécifiques à la saison et profitez-en pour faire un maximum d’activité en extérieur ainsi qu’un peu de sport (une marche en forêt est déjà un bon début).

Quant aux compléments alimentaires, faites comme en été: consommez de saison (bin oui, si c’est de saison, ce n’est pas sans raisons!). Alors, évitez les tomates de décembre ou les fraises de janvier, qui n’apportent rien autant gustativement que physiologiquement et privilégiez les sources de vitamines C (agrumes, kiwi, etc…) et le chocolat.

Enfin, il y a l’aspect psychologique, car finalement tout est une question de point de vue. Alors changez votre vision des choses, puisez-en vous-même et dites-vous que le bonheur et la joie de vivre sont aussi un choix. Les ressources sont en nous et notre coach va vous indiquer comment les puiser dans l’interview qui suit…

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Interview de Jean-Philippe Ackermannackermann-205x300

Bonjour Jean-Philippe et merci d’avoir accepté notre invitation. Tout d’abord, présentez-nous vos activités professionnelles.

Je suis coach-conférencier en Leadership positif, c’est-à-dire la mise en place dans les entreprises d’un management basé sur le bonheur, le bien-être et l’optimisme.

À ce sujet, je donne des conférences pour les grandes entreprises françaises qui ont bien compris le lien entre bien-être et performance.

Ces activités ont-elles une conséquence sur votre développement personnel?

Effectivement, le fait de parler d’optimisme, d’enthousiasme, de positif me permet de voir la vie du bon côté. En effet, nous avons toujours le choix de regarder les évènements de façon optimiste ou pessimiste, positif ou négatif. C’est le grand médecin en neurosciences Boris Cyrulnik qui nous dit que « l’optimisme ou le pessimisme n’ont rien à voir avec la réalité, ils sont fonction de la représentation que nous nous faisons du réel.

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A kervoyal, cet été là…

Quel est votre lien à Kervoyal et, plus largement, au Morbihan? Avez-vous déjà exercé dans la région?

J’ai un lien fort puisque mes parents habitent à Kervoyal depuis 1990 et qu’une grande partie de la famille y séjourne plusieurs mois.

D’autre part, je ne manquerais pour rien au monde le grand concours international et amical de pétanque, appelé « Fête de la Vierge » et qui se déroule vers le 15 août.

L’automne arrive à grands pas et ici comme ailleurs, beaucoup vont amorcer un début de déprime chronique, qu’avez-vous à conseiller pour aborder au mieux cette situation?

Je vous propose 7 points. Bien évidemment, il y en a d’autres :

  • Avoir un projet. Par exemple la préparation des fêtes de fin d’année, ou un voyage en hiver, ou une réparation dans la maison. Le principal est de sortir de la morosité.
  • Savoir relativiser. Nous avons nos problèmes, nos petits bobos, mais avez-vous remarqué comme souvent ils sont dérisoires par rapport à d’autres. Il suffit de regarder autour de soi pour se convaincre qu’il y a toujours plus malheureux que soi.
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    Affiche d’une conférence organisée par « Lire à Pénerf » en 2013

    Éviter de regarder des émissions anxiogènes. Comme par exemple les chaines d’information continue qui nous entraînent volontairement vers le négatif, le pessimisme. Je dis volontairement, car elles savent que nous « achetons » plus facilement le malheur que le bonheur.

  • Avoir une passion. Comme le jardin, la cuisine, une collection, le sport… S’occuper de sa passion nous met dans un état de méditation qui nous entraîne dans le moment présent.
  • Avoir une activité physique. Sortir, marcher, courir pour ceux qui peuvent, s’aérer, aller voir la mer de Kervoyal qui change tous les jours.
  • Être constamment émerveillé. Notre Monde est magnifique. Nous devons nous émerveiller pour un rien. Une fleur qui pousse dans l’hiver, un oiseau qui chante, un rayon de soleil, une invention…
  • Penser et parler positif. Ce sont nos pensées qui nous dirigent. Nous avons sept secondes pour changer de pensée, pour switcher. Faisons en sorte de toujours parler positif et de se reprendre si, par hasard, nous parlons négatif.

Notre conjoint, un ami proche peut être notre « coach » et nous aider. Notre façon de penser crée notre destin.

Pensez-vous que le bonheur se décide? Si oui, comment chacun d’entre nous peut-il le développer? Est-ce un combat de tous les jours qui nécessite des obligations ou un état d’esprit qui s’entretient naturellement?

Oui le bonheur se décide. C’est une décision à prendre. Pour ma part, je l’ai prise à l’âge de 21 ans. Bien évidemment, ce n’est pas parce qu’on a décidé d’être heureux que la vie est toujours au top. En fait, à part quelques personnes vraiment défavorisées, nous avons pour 99 % d’entre nous la même vie. Problèmes et joies d’ordre familial,  d’ordre professionnel, d’ordre pécuniaires…

Le fait de décider d’être heureux nous permet de remonter beaucoup plus facilement les difficultés et d’en faire toujours des opportunités.

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NDLR: J-P Ackermann est régulièrement au salon du livre à Pénerf.

C’est un état d’esprit qu’il faut entraîner au quotidien. Le philosophe Alain nous dit  que «  le pessimisme est d’humeur et l’optimisme de volonté ». C’est beaucoup facile de se laisser aller que de vouloir prendre les choses sen main. Avec les sept clefs ci-dessus, vous avez déjà quelques belles indications.

J’ai même écrit un livre sur ce sujet (voir ici). 

Les ressources sont-elles en chacun de nous alors ou faut-il puiser ailleurs? Peut-on parler des « forces de l’esprit »?

Les ressources sont en nous. Nous savons maintenant que l’inée ne représente que l’ordre de 40% de notre caractère. Il a été forgé dans les quatre premières années et renforcé ensuite.

Ce qui nous laisse 60% à travailler. Si être malheureux ne nous convient pas, nous pouvons changer. Bien évidemment, si nous sommes plutôt pessimiste et négatif, le travail sera plus important, mais c’est possible. C’est une grande nouvelle.

On peut parler des forces de l’esprit, d’autant plus que des chercheurs prouvent que l’on peut écrire sur un écran uniquement par la pensée. Ces innovations sont pour l’instant réservées aux handicapés, mais nulle doute que prochainement, tout le monde y aura accès.

Cela prouve la force de l’esprit aussi bien sur nous que sur les autres. Être positif, c’est aussi envoyer aux autres des actes positifs et optimistes, donc du bonheur.

Que dire à ceux qui voient le verre à moitié plein ou à ceux qui le voient à moitié vide? Et à fortiori à ceux qui ne le voient plus?!

En fait, un optimiste et un pessimiste voient la même chose. Ils voient le verre à moitié rempli.

Cela signifie qu’un événement est neutre, mais que chacun, par rapport à ses croyances, ses inférences, sa culture, son état d’esprit peut le voir différemment.

Cela bat en brèche ceux qui pensent que le pessimiste est réaliste quand l’optimiste est utopiste. En fait les deux voient la même vérité. Dire qu’il pleut quand il pleut, c’est la réalité. Le pessimiste va se plaindre parce que la pluie le gêne quand l’optimiste va y voir un bienfait pour la vie. En effet, l’eau c’est la vie.

Selon vous, qui a raison entre les optimistes, les pessimistes ou les septiques?

Tous ont raison. Le pessimiste va alerter, va voir la menace, ce qui est important aussi. Mais c’est l’optimiste qui va voir les opportunités de la menace et donc la construction d’un monde meilleur.

Regardez les inventions positives, elles sont presque toujours le fait d’optimiste.

jean-philippe-ackermann-en-conferenceUn petit village d’irréductibles Bretons situé en bord de mer est-il plus propice au bonheur? L’environnement est-il aussi important que l’épanouissement social pour atteindre la « zénitude »? 

Chaque village, chaque ville, chaque lieu est propice au bonheur. C’est la façon dont je vais le voir qui fera qu’il sera un lieu de zénitude… ou non.

Je peux être heureux à Kervoyal parce que c’est calme, je peux aussi être malheureux à Kervoyal parce que c’est calme. Cela ne dépend que de moi.

Cela dépend de l’analyse que je fais de mon environnement. Mais ce qui est sûr est que l’environnement de Kervoyal est fait pour le bonheur.

Alors, finalement, est-on plus heureux à Kervoyal, et, après tout, quelle que soit la saison ou la météo?

À Kervoyal, pour les positifs et les optimistes, on est forcement plus heureux!

Merci beaucoup Jean-Philippe.

Pour le contacter, 3 possibilités:

http://www.jeanphilippe-ackermann.fr/

http://www.growup-hr.com/

Facebook:  J-P Ackermann

Pour conclure, un beau lever de soleil, qui se bat contre la brume pour émerger!

Photo prise mardi 25/10. A Kervoyal, bien sur!

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2 réflexions sur “Le bonheur est à Kervoyal!

  • Très bon papier avec Nicolas CANTELOUP………..

    La bise à tous

    Répondre

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