Un nouveau livre sur Kervoyal!
Pour son 7ème ouvrage sur Kervoyal, notre historien local, Pierre Carlier, a épluché pendant plus d’un an les archives de journaux concernant la commune de Damgan depuis sa création en 1823 pour nous proposer « Kervoyal-Damgan-Pénerf, 120 ans de la vie de la commune relatés par la Presse ».
Agrémenté de publicités d’époque nous retrouvons toutes les petites histoires et les grands événements de Damgan, Pénerf et bien sur Kervoyal.
Bref tout ces faits divers qui font causer!
Entretien avec Pierre Carlier à propos de ce nouveau livre:
Bonjour Pierre Carlier, en quoi consiste ce nouveau livre ? Comment est-il articulé ?
Bonjour, ce livre est en réalité le septième concernant Damgan, donc en partie Kervoyal. Il s’articule en deux parties. La première concerne la commune dans son ensemble et la seconde, les Chroniques Kervoyalaises, raconte des anecdotes, présente des personnages, l’arrivée des allemands, et des légendes ayant trait à Kervoyal bien entendu. Et puis il m’a paru amusant d’insérer des rubriques publicitaires « des réclames » dont le goût suranné ne manque pas de charme, nous pouvons ainsi découvrir ce que nos anciens pouvaient parfois « gober ». Cela a changé de forme, mais maintenant nous avalons les mêmes « couleuvres ».
De quoi parlait donc la presse à propos de Damgan ?
Je reviens sur la première partie, j’ai fait des recherches auprès de la BNF (Bibliothèque Nationale Française) pour relever tous les articles de presse qui parlait de Damgan (dans son ensemble) et ce depuis la création de la commune en 1823.
Pour répondre à votre question, la presse n’écrit que ce que l’on aime savoir. Et à cette époque elle n’était pas trop spécialisée comme maintenant avec, pour schématiser : la presse à ragot (salles d’attente), la presse d’information et la littéraire.
Donc les articles relevés dans la période 1823-1943 parlent de toute sorte d’information. Par exemple :
1 – en 1911, arrestation de G Apollinaire suspecté d’avoir été complice dans le vol de la Joconde et d’avoir été mêlé à la substitution des statuettes phéniciennes (page 34).
2 – De la maladie des huîtres qui a failli ruiner l’industrie ostréicole locale (page 61)
3 – Mais, joignant presque le geste à la parole, Agostini sauta sur Garault et lui enleva, d’un coup de mâchoire, le bout de son nez (page 81).
Et puis, on découvre que la violence latente qui régnait partout et dans une bonne partie de la France rurale était due à la culture de cépages (Noah et Othelo) donnant un vin qui rendait fou (page 96).
Et pourquoi cette période 1823-1943 ?
Le choix de la période est simple. 1823 c’est la date de la séparation Ambon-Damgan. 1943 c’est l’arrêt des informations sur Damgan dans journal Ouest-Éclair et la fin du journal, racheté en 1944 par Ouest-France
Y’a-t-il eu des faits marquants pendant cette période ?
Bien évidemment ce fut l’occupation allemande et la construction du « mur de l’Atlantique » à ce sujet j’ai retrouvé des photos montrant l’arrivée des troupes ennemies sur Kervoyal ainsi qu’une photo de leur chef, le sinistre Hermann-Bernard Ramcke (pages 147-152).
Selon vous, les faits divers racontent-ils la vie de la commune ?
Oui et non, c’est regarder la vie par le petit bout de la lorgnette, mais c’est l’assemblage des grains de sable qui permettent la construction d’une maison. Enfin, citons pour mémoire ce que disait Monsieur le Maire de la commune, Jean-Marie Labesse « Ce travail de recherche apporte beaucoup à la commune, c’est une mine d’informations, qui rappelle la richesse de notre patrimoine et de notre histoire » (Ouest-France, 9 août 2019).
Ouvrage en vente à :
A Damgan, à l’Office de Tourisme et le Bar le Jockey,
A Muzillac, au pressing de la galerie de Super U
A Pénerf chez Rêve de Bernique
A Kervoyal, au Restaurant Le Neisson
Dans la presse:
Article du Télégramme
Article de Ouest-France
A noter la sortie d’un livre sur l’ancien recteur de Damgan: Leich par Messieurs Paumier: