Sauvons le moulin de Kervoyal
Comme vous le savez sans doute, les 2 ailes supérieures du moulin de Kervoyal sont tombées récemment ce qui a ému beaucoup d’entre nous ..
Selon un témoin, c’était dimanche 28 avril vers 20h30. Une série de forts craquements, avant de voir et d’entendre, au bout d’une trentaine de secondes, un grand vacarme bien triste.
A noter qu’il n’y avait pas de grand vent ce jour-là.
Selon les premières constations, la cause principale serait l’infiltration d’eau due au fait que les ailes ne tournaient pas depuis leur restauration il y a 25 ans. Cette restauration avait été menées par une association qui avait collecté des fonds pendant plusieurs années (Les Amis de Kervoyal).
Nous donc avons rencontré Pierre Carlier qui a écrit un livre référence sur ce moulin et qui lance un appel à la mobilisation pour sa restauration.
En fin d’article la revue de presse consacrée à cet événement!
Interview de Mr Carlier sur le moulin
Bonjour Pierre Carlier. En quoi est-il important pour Kervoyal et pour Damgan ?
C’est le dernier moulin avec des ailes à Damgan et pour nombre d’entre nous il signale l’arrivée sur Damgan et plus encore Kervoyal. Il est donc annonciateur de passer un bon moment…
Il date du XVIIe, il a été rehaussé et a été modernisé au début du XXe. Le chef chouan Georges Cadoudal s’y serait réfugié en 1795. Dans les années 60, il cesse de fonctionner. Il servait également d’amer grâce à un grand carré blanc peint sur le mur.
Il a déjà été restauré en 1994 sous l’égide des « Amis de Kervoyal ». Cette restauration avait-elle soulevé une ferveur auprès des kervoyalais ?
Oui, cette association créée en 1986, a pris les choses en main dynamiquement afin de lui redonner vie. Elle est devenue locataire en vertu d’un bail emphytéotique et a organisé dès 1989 des manifestations en vue de recueillir des fonds. Pendant près de 10 ans, cette association a levé des fonds lors d’événements festifs qui connurent un grand succès.
Le samedi 10 septembre 1994, le moulin reçoit une nouvelle couverture. La mise en place du toit, d’un poids total de 7 tonnes, a nécessité l’utilisation d’une grue. La charpente a été réalisée par Pascal Guilbaud et Laurent Delelis tous deux compagnons du Tour de France, après 3 semaines de travail en atelier.
Les ailes seront posées le 3 août 1995
Vous avez lancé un appel auprès des associations locales ainsi que de la mairie. Quels sont les retours ? Y a-t-il des pistes ?
La grande majorité des associations ne s’est pas encore manifestée, seules deux d’entre elles semblent prêtes à s’engager ainsi que la mairie. Des réunions vont avoir lieu. Reste à espérer que la population s’investisse également au-delà des querelles de clocher. C’est notre patrimoine commun, il est avant tout important de le préserver.
Pour finir, comment voyez-vous l’avenir de ce moulin ?
Je ne peux que souhaiter, comme tous les amoureux de Damgan et de Kervoyal en particulier, qu’il retrouve ses ailes. Mais j’espère que nous trouverons les moyens de restaurer l’intégrité du moulin, cela ne sera pas facile, il y a beaucoup d’inertie à vaincre.
Pour en savoir plus sur le moulin:
Le site Damgan Histoire et Patrimoine
Le livre Pierre Carlier est disponible à l’Office de Tourisme
Son communiqué de presse dans La Gazette des Damganais
La première restauration du moulin sur le site des Amis de Kervoyal
Je viens de lire votre article sur le moulin de Kervoyal. Et je tiens à préciser que l’association a bien été fondée en 1986, mais par moi-même accompagnée de M.Robert Froment. Les frères Guibert n’ont fait parti de l’association qu’à partir du moment où il a été décidé en assemblée générale de restaurer le moulin de Kervoyal. C’est d’ailleurs moi-même accompagnée de Martine Chaumeron qui sommes allées voir le propriétaire (l’ancien meunier) et avons avons obtenu son accord pour la restauration, et sa signature pour le bail emphytéotique. Je vous serai reconnaissante de faire paraître ce rectificatif car toute information doit être correcte.
Marie-Roberte Perron
Marc Mathurin Le Névé et Jean Pierre Guillou sont meuniers de ce moulin en 1865.
Très cordialement,
Yannick LE NEVÉ
Monerblanc